Hello 👋
J’espère que tu vas bien.
Je ne parle pas souvent de moi dans cette newsletter, mais cette semaine, je fais une petite entorse à cette règle. J’ai annoncé hier qu’après cinq belles années, je quitte mes fonctions de Directeur au sein du cabinet GetPro pour me lancer dans l’entrepreneuriat.
Si tu souhaites en savoir plus, j’en parle dans ce post.
En synthèse :
Oui, je reste dans le recrutement.
Et oui, Alohomora va continuer et se développer en 2024.
C’est d’ailleurs la 31ᵉ édition - déjà !
Souhaitons la bienvenue aux nouveaux recruteurs qui ont intégré la communauté la semaine dernière 👋
Bonne nouvelle : il reste de la place pour tes collègues et tes amis. N’hésite pas à leur partager la newsletter, c’est ce qui m’aide le plus ❤️
Ce que tu vas apprendre et trouver dans cette édition :
L’actualité tech et recrutement
Culture tech : les frameworks
Le Grimoire : le marketing au service du recrutement (2/3)
Le sondage de la semaine
Les levées de fonds des entreprises françaises
Les acquisitions des entreprises françaises
Avant de commencer…
C’est peut-être la première fois que tu lis la newsletter.
On t’a transféré cette édition et tu souhaites t’inscrire ? C’est juste ici :
Tu veux savoir pourquoi j’ai créé Alohomora ? C’est juste là :
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🌍 What’s up world?
L’actualité de la semaine dernière
🔍 Recrutement & Emploi
Les temps sont rudes :
La Société Générale prévoit de supprimer environ 900 postes. Le groupe employait mi-2023 un peu plus de 52 000 personnes en France sur un effectif mondial de 111 700 employés.
Snap Inc, la maison mère du réseau social Snapchat, a annoncé lundi qu'elle se séparait de 10% de ses employés, soit environ 500 personnes.
PayPal annonce un plan de licenciement touchant environ 2 500 employés, soit 9 % de ses effectifs.
📊 Economie
Le FMI (Fonds Monétaire International) a rehaussé ses prévisions de croissance mondiale grâce à une économie américaine ultra solide et au soutien fiscal de la Chine. Elle devrait être de 3,1 % cette année.
Les actions chinoises ont rebondi car Pékin intensifie ses efforts afin d’enrayer la chute du marché avec une série d'annonces politiques, y compris la promesse d'un fonds d'État pour acheter des actions d’entreprises du pays.
Jerome Powell, le président de la Fed (la banque centrale américaine), a adopté un ton extrêmement prudent lors d'une interview à "60 Minutes", indiquant que la Fed procéderait avec prudence concernant les réductions des taux d'intérêt cette année.
🤝 Business
YouTube a franchi le cap des 100 millions d'abonnés payants à travers ses plateformes Music et Premium.
🤖 IA
Amazon lance Rufus, un assistant d'achat IA, formé sur son catalogue de produits et des informations provenant du web, actuellement en bêta pour certains clients aux États-Unis.
🪙 Crypto
Un avocat de FTX annonce que l’exchange de cryptos prévoit de rembourser intégralement ses clients et renonce à relancer la plateforme faute d'acheteurs intéressés.
Sources : Les Echos, Le Monde, TechCrunch, Cercomm, Usine Digitale, Snowball, Multeam
💽 Culture tech
Une définition par semaine pour devenir solide en recrutement tech par Hélène Ly
Framework
Pour simplifier, c’est un morceau de code pré-écrit qui sert de modèle ou de « squelette » et qu'un développeur peut utiliser et réutiliser pour créer une application. Il pourra ainsi construire son code selon le framework et le personnaliser. L'utilisation des frameworks permet aux développeurs de gagner du temps et d’éviter certaines erreurs en respectant des standards dans leur code.
Chaque langage de programmation a ses propres frameworks. Voilà quelques exemples :
Java : Spring, Hibernate, Struts, JSF, Grails, GWT…
C# : .Net Core, ASP.NET, Entity, LINQ…
PHP : Symfony, Zend, Laravel, CakePHP, CodeIgniter…
Python : Django, Flask, Pyramid, TurboGears…
Javascript : Angular, react.js, vue.js, ember.js, node.js
Certains frameworks proposent des library (ou bibliothèques logicielles) qui permettent d'ajouter/ coder des fonctionnalités spécifiques.
Retrouve le lexique complet des recruteurs tech dans Les mots de l’IT.
📖 Le grimoire
Des contenus magiques pour apprendre à recruter vite et bien
Petit traité sur la nécessité d’emprunter (au plus vite) les codes du marketing et du copywriting pour devenir un meilleur recruteur.
5 concepts à laisser derrière vous après la lecture de cette newsletter
1. « Le recrutement, c’est surtout de l’humain »
En réalité, le recrutement, c’est surtout de la vente 😁
Vous avez :
Un produit : le poste
Un vendeur : l’entreprise
Un prospect : le candidat
Le candidat d’aujourd’hui est bel et bien devenu un prospect (pour ma part, je crois qu’il l’a toujours été, mais que les dernières évolutions sociales ont fortement mis en avant ces aspects).
Si cette approche vous semble un peu trop commerciale, vous avez raison 😉, mais vous êtes pragmatique.
Le candidat a besoin d’être attiré, « séduit », intégré, puis fidélisé une fois qu’il est collaborateur, dans un environnement dans lequel la concurrence s’est globalisée, et où les entreprises sont aujourd’hui notées, à l’image des avis laissés sur Glassdoor ou Indeed ; et parfois même dénoncées (vous avez forcément entendu parler du mouvement « Balance ta startup »).
Et puis, considérer que « le recrutement, c'est de l’humain », c’est un peu faire fi d’une méthode fiable, rigoureuse et cohérente pour travailler efficacement et réussir ses recrutements. C’est partir du postulat qu’il s’agit d’un domaine dans lequel le « cas par cas » domine. Et c’est, je crois, une belle erreur.
Même en recrutement, il vous faut de la méthode, de la structure et du cadre.
Or, il n'y a pas (ou très peu) de formation initiale spécialisée en recrutement. Aujourd’hui, le recrutement est représenté comme la branche d'une formation RH généraliste qui ne prépare pas à la réalité du poste. Ainsi, encore peu d’étudiants présents dans les filières RH, qui se prédestinent pourtant à cette voie, apprennent au cours de leurs études à recruter. Et quand je dis recruter, j’évoque :
L’apprentissage des différentes techniques pour créer un efficient vivier de candidats
La maîtrise du brief avec le hiring manager et l’analyse du persona candidat
Celle de la négociation et de la communication entre les deux parties
La rédaction de fiches de poste complètes, cohérentes et claires
La rédaction ciblée et efficace d’annonces qui convertissent
La maîtrise des différents tests à faire passer aux candidats
La rédaction ciblée et efficace de messages d’approche
La maîtrise des différents entretiens
La gestion de la relation candidat
La gestion de la relation client
Vous comprenez pourquoi je considère que le recrutement est un domaine qui mérite du cadre et de la technique. Néanmoins, il est aujourd’hui composé d’éléments encore très hétérogènes, avec ceux qui ont reçu une formation complète et ceux qui ont été formés sur le tas, ou pire, « au doigt mouillé ».
2. Le recueil du besoin auprès du manager à la va-vite, soit en 2min 30
Le mal du siècle 🥲
Vous le visualisez ce client ? Celui qui a peu de temps à vous accorder, qui est toujours pressé, et qui prend votre appel entre deux réunions. C’est aussi lui qui dit non à toutes les candidatures que vous lui soumettez… Parce qu’il manque toujours quelque chose aux CVs que vous proposez 🙄.
Souvent, c’est que vous manquez d’informations ciblées et pertinentes pour viser juste.
Le problème avec ce mode de fonctionnement, c’est le « cercle vicieux créé par un manque de méthode et de cadrage, qui vous fait passer à côté des bons éléments.
Si, dès le début de votre mandat, vous n’imposez pas des règles de travail structurées, méthodiques et carrées (par exemple, celles que j’enseigne à mes clients, et dont je vous parlerai la semaine prochaine), vous risquez de perdre beaucoup de temps à courir après les informations. Si tant est, en plus, qu’elles soient pertinentes lorsque vos clients veulent bien vous les donner 🙃.
3. Le sourcing comme seul et unique outil de constitution d’un vivier
C’est la première chose que vous apprenez à faire quand vous êtes jeune recruteur (en général, chargé de recherche ou chargé de sourcing) : sourcer à partir d’une recherche booléenne. Je n’ai rien contre le sourcing. C’est une méthode qui sait faire ses preuves.
Cependant, elle est insuffisante pour trouver, régulièrement et en continu, des candidatures de qualité.
Au bout de plusieurs heures de sourcing hebdomadaires, vous finissez toujours par retrouver les mêmes profils… et si en début de semaine, vous avez pas mal de CVs, (les candidats publient souvent leur CV le week-end), c’est plutôt vache maigre par la suite.
Bref, bonjour la chronophagie. Pour en avoir fait pendant deux ans, du lundi au vendredi, je peux vous dire que j’ai poncé les jobboards… et que j’ai bien vu que cela ne suffit pas.
Évidemment, vous, les recruteurs plus aguerris, mixez plusieurs méthodes : chasse, prospection, sourcing, cooptation… Et c’est une bonne chose.
Pour autant, vous restez systématiquement dans la même posture : celui qui « cherche », qui a « besoin ». Et cette posture traduit une énergie particulière auprès des candidats que vous sollicitez. C’est « vous » qui êtes en demande, et c’est le candidat (même s’il est à l’écoute du marché), qui est en position de force parce que lui, n’a rien demandé, en tout cas, n’a rien sollicité auprès de vous.
Pour atténuer cette tendance et obtenir un flux régulier et qualitatif de candidats prospects et de clients prospects, la création de contenu permet de faire venir les candidats à vous plutôt que l’inverse.
Là encore, je ne dis pas non plus qu’il faut arrêter les méthodes actuelles, et rédiger dix posts par jour, loin de là.
Je crois cependant que cette technique, qu’on appelle aussi « inbound marketing », (à la différence de l’« outbound » qui consiste solliciter directement le prospect), est un excellent complément à la fois pour votre personal branding (votre image de marque), et votre vivier de candidats prospects. Au passage, c’est aussi un excellent moyen d’attirer des prospects avant de les convertir en clients 😁
Là encore, j’en parlerai plus en détails dans une troisième et dernière partie.
4. La prospection qui manque de préparation (et de personnalisation)
Le second mal du siècle 🥲
Qui n’a jamais reçu un message d’approche de la part d’un recruteur avec un prénom qui n’est pas le vôtre ou un vague texte laconique dont le seul objectif est de planifier un appel ? Cette méthode est encore plus étonnante quand on sait qu’après tout, même les recruteurs ont eux aussi été candidats ! Il est devenu de plus en plus difficile de donner envie aux candidats d’en savoir plus si le message d’approche, dont le contenu joue sur la première impression, n’est pas un minimum travaillé.
Je reçois moi-même régulièrement des messages privés sur LinkedIn de la part de recruteurs et je peux vous le dire : il y a encore du chemin à faire ! Récemment, j’ai reçu exactement le même message (copié-collé) d’un recruteur à qui j’avais déjà répondu.
Manque d’attention dans l’approche, de personnalisation du projet, automatisation à outrance… Bref, le combo parfait pour faire fuir de potentiels talents.
5. La posture de recruteur exécutant VS recruteur conseil
Celle-ci est un peu plus subtile, mais tout aussi importante selon moi. Vous avez deux types de recruteur :
Celui qui prend le besoin et qui se « contente » de chercher exactement le profil demandé, sans remettre en question la pertinence des critères de sélection ou interroger judicieusement ce qui lui a été demandé. En résumé, sans accompagner son client dans une certaine réflexion, ni dans l’évolution de ses pratiques de recrutement.
Celui qui se positionne comme un partenaire stratégique et de conseil en s’immisçant activement dans l’environnement du client : questionner les pratiques internes, proposer les siennes pour cibler et « profiler » le candidat-persona, coacher et suivre ses candidats… Bref, quelqu’un qui veut se positionner en partenaire de confiance pour s’implanter durablement chez un client.
Or, si cette seconde catégorie est, à terme, l’un de vos objectifs, vous avez peu de chance d’y arriver si vous manquez de structure, de méthode (dans votre communication et dans votre travail), et d’analyse pour instaurer une relation de confiance et devenir mémorable auprès de votre client.
En vous livrant quelques conseils à la croisée des chemins entre la vente, le marketing et l’écriture, j’espère que vous verrez votre activité sous un autre angle 😁
Tenez-vous prêt pour la semaine prochaine, je reviens avec les nouvelles règles de mon jeu favori : celui du recruteur gagnant 🔥
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🔍 Market data
💸 Levées de fonds
L’analyse des levées de fonds en France
Synthèse
Encore une petite semaine pour la French Tech avec seulement 80 M€ d’injectés dans l’écosystème. Si on excepte la 3ᵉ semaine de l’année (boostée par la levée de +300 M€ d’Electra), les chiffres 2024 sont assez alarmants avec un montant hebdomadaire moyen de 67 M€ (vs 178 M€ en 2023, même période).
De nombreuses sociétés qui ont levé en 2021 et 2022 vont avoir besoin de se refinancer cette année, mais le contexte n’est pas favorable.
C'est sans doute ce qui explique que marché reste très dynamique en amorçage, mais qu'il y a peu d’opérations en Series B & C.
Cependant, l'annonce de nouveaux véhicules d’investissement devrait accélérer l’injection de cash dans l’écosystème (voir la rubrique 💸 Actualités VC).
À suivre.
Toutes les levées de fonds :
Aquemia (IA) : 30M€
Greenerwave (Deeptech) : 15M€
Tryon (CleanTech) : 6M€
Foodpilot (Foodtech) : 4.5M€
Sakowin (Deeptech) : 4M€
Acwa Robotics (Robotics) : 3.8M€
Welfaire (Insurtech) : 3M€
Life Plus (IoT) : 3M€
Twin Labs (SaaS) : 2.8M€
Panopli ( HRTech) : 2.5M€
Sun Zu Lab (Fintech) : 1.7M€
8sec (Gaming) 1.5M€
Klava Innovation (Healthtech) 1M€
Wesur (Insurtech) : 1M€
Cette semaine
80 M€ levés par les startups françaises la semaine dernière (vs 155 M€ l’an dernier à la même période, soit une baisse de 48%)
14 opérations réalisées
Montant moyen par opération : 5,7 M€
En 2024
Montant hebdo global (moyenne) : 153,4 M€
Nombre d’opérations hebdo (moyenne) : 12,4
Montant moyen par opération : 11,1 M€
💸 Actualités VC
Les VC américains disposent actuellement de 311 milliards de dollars de liquidités à investir. Cette somme, accumulée durant l’euphorie de l'ère pandémique, témoigne d'une approche plus prudente.
Spécialiste de la deeptech et de l’industrie, Innovacom finalise avec succès la levée de son nouveau Fonds Commun de Placement pour l’Innovation (FCPI) « Industries d’Avenir et Territoires » qui dépasse les 85 millions d'euros levés.
Speedinvest, fonds paneuropéen de capital-risque spécialiste de l’early stage, annonce la clôture finale de son quatrième fonds, Speedinvest 4, pour un montant de 350 millions d'euros, soit 50 millions d'euros de plus que l'objectif initial. Ce nouveau capital porte le total des actifs sous gestion de Speedinvest à plus d'un milliard d'euros et sera employé à soutenir l’engagement de Speedinvest à accompagner toutes les entreprises de son portefeuille tout en aidant les startups early stage à se développer au niveau global.
Fort du succès de son premier véhicule lancé fin 2018 qui a réalisé 11 investissements, Newfund annonce le lancement de NAEH2. Doté de 15 millions d’euros, NAEH2 investira dans 20 sociétés de la région Nouvelle-Aquitaine, en pre-seed et seed, dans les secteurs des nouvelles technologies et de l’innovation. Avec des premiers tickets de 100k€ à 500k€, NAEH2 participera à des tours pouvant atteindre 2 millions d’euros, y compris dans les sociétés de NAEH1 qui poursuivent leur développement.
Sources : Maddymoney, Avolta, Multeam, Les Echos
⚖️ Acquisitions
La liste des rachats d’entreprises en France
La neoassurance Luko est racheté par le groupe Allianz, qui conserve l’ensemble des salariés et des contrats.
PI Services, une société spécialisée dans le conseil et l’intégration de solutions cloud, a été rachetée par Coexya.
Le groupe de services numériques Smart4 Engineering vient d’acquérir Closer Consulting, une entreprise portugaise dans le domaine de la data science et de l’intelligence artificielle.
Épopée Gestion annonce avoir déployé, à fin 2023, 70 millions d'euros dans le cadre du dispositif Obligations Relance pour une enveloppe initiale de 57 millions d’euros. Au total, ce sont 14 entreprises majoritairement implantées dans le Grand-Ouest qui ont bénéficié du dispositif.
Cegid, éditeur de solutions de gestion cloud, annonce son intention d’acquérir Exalog, éditeur de logiciels cloud de gestion des paiements et de la trésorerie (Treasury Management System - TMS) pour les PME et ETI.
LuxTrust annonce la reprise des solutions de Fair&Smart, acteur dans la gestion des consentements et la gouvernance des données personnelles.
Allianz France entre au capital de Balio qui devient une société indépendante après avoir été créée par des collaborateurs d’Allianz France et incubée au sein de l’Allianz Lab. Balio prend en charge la gestion des contrats d’énergie, d’assurances, de mobile et d’internet des particuliers et propose un service clé en main aux clients en fonction de leurs besoins.
La donnée sur les entreprises rachetées est particulièrement précieuse pour les recruteurs. En effet, les salariés sont plus susceptibles d’être ouverts au marché lors des processus de fusion-acquisition ou de changement d’actionnaire.
Source : MaddyMoney