Alohomora #6 - ta veille recrutement
Alohomora #6 - ta veille recrutement
Le kit ultime pour expliquer les BSPCE
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J’espère que tu vas bien.
C’est déjà la 6e édition d’Alohomora, souhaitons la bienvenue aux nouveaux qui ont intégré la communauté depuis la semaine dernière.
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Ce que tu vas apprendre et trouver dans cette édition :
L’actualité tech de la semaine
Levées de fonds françaises de cette semaine
Acquisitions des entreprises françaises de cette semaine
Comprendre les biais cognitifs et lutter contre l’effet de Halo
Le kit pour expliquer le mécanisme des BSPCE à tes candidats
Avant de commencer…
C’est peut-être la première fois que tu lis ce contenu.
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🌍 What’s up world?
L’actualité tech et recrutement de la semaine dernière
🤝 Business
Le groupe LVMH prévoit d'utiliser les outils 3D d'Epic Games pour des produits et des expériences immersives comme des cabines d'essayage virtuelles, de nouvelles collections ou encore des publicités.
Elon Musk a annoncé le futur lancement par Twitter d’une application de streaming vidéo pour Smart TV.
Alibaba prévoit de lancer son site d’e-commerce Tmall en Europe et lance un projet pilote en Espagne.
ByteDance, la maison mère de TikTok, veut rivaliser avec WeChat et prévoit de créer une “Super App” capable d’offrir de nombreux services comme la livraison de nourriture ou encore la réservation de voyages.
Intersport met un pied dans le monde du e-sport en distribuant les maillots de plusieurs clubs français.
🪙 Crypto
La France lance une enquête sur Binance pour avoir démarché des clients dans le pays en dehors du cadre de la législation sur les prestataires de services sur actifs numériques et pour contrôles insuffisants en matière de blanchiment d'argent. En parallèle, l’exchange crypto quitte les Pays-Bas après avoir échoué à obtenir une licence.
Blackrock, un des plus gros fonds au monde, a déposé un dossier auprès de la SEC pour offrir un ETF Bitcoin, en partenariat avec Coinbase. Jusqu’à ce jour, tous les dossiers pour des ETF Bitcoin ont été rejetés par le régulateur.
Bank of China émet pour la première fois des titres tokenisés sur la blockchain Ethereum.
🤖 IA
Amazon teste une nouvelle fonctionnalité qui utilise l’IA pour écrire un résumé des différents avis des acheteurs sur un produit.
Mercedes-Benz intègre ChatGPT au système de commande vocale de ses véhicules, afin de fournir des réponses plus élaborées aux requêtes des conducteurs.
Meta prévoit de proposer des modèles d'IA gratuits : Une décision stratégique qui vise à rendre l’IA plus accessible aux développeurs. Cela pourrait donc faire chuter l’avantage concurrentiel de Google et OpenAI.
Selon le CTO de Microsoft Kevin Scott, l'intelligence artificielle contribuera au chiffre d’affaires annuel de l’entreprise à hauteur de 10 milliards de dollars par an.
Le cabinet de conseil Accenture prévoit d'investir 3 milliards de dollars sur trois ans dans sa branche dédiée à la data et à l’IA. L’objectif ? Faire travailler 80 000 personnes autour de l'IA.
🔍 Recrutement
En 2022, 57% des cadres ont obtenu une augmentation de leurs salaires, principalement en raison de l’inflation et difficultés de recrutement. Un niveau record qui n’a cependant pas suffi à réduire les inégalités salariales, les femmes ayant été moins nombreuses à recevoir une augmentation. À profil et poste équivalents, un homme gagne en moyenne 7,1% de plus qu’une femme.
Sources : Les Echos, Le Monde, TechCrunch, Cercomm, Snowball
💸 Levées de fonds
L’analyse des levées de fonds en France
En synthèse
Une belle semaine pour la French Tech avec un montant levé en forte hausse (+220% vs semaine précédente)
20 opérations, supérieur à la moyenne 2023 (16,7), sur le podium des plus belles semaines
Retour des “méga-levées” avec un tour supérieur à 100M€
Les 4 opérations supérieures à 10M€ qui représentent 84% des montants levés
Belle distribution avec 17 secteurs représentés. Comme souvent, la fintech est à l’honneur.
259,6 M€ levés par les startups françaises la semaine dernière (vs 817M€ l’an dernier à la même période, soit une baisse de -68%)
Montant hebdomadaire (moyenne) : 168,4M€ (+3,9M€ vs semaine dernière)
Nombre d’opérations (moyenne) : 16,7 (+0,2 vs semaine dernière)
L’opération de la semaine
Fondée il y a seulement six mois, Mistral AI vient d’annoncer mardi 13 juin une levée de fonds inédite de 105M€ auprès d’investisseurs prestigieux, dont Lightspeed Venture, Xavier Niel, Rodolphe Saadé, Bpifrance et l’ex-PDG de Google Eric Schmidt.
Les fondateurs de Mistral AI sont des chercheurs français de renom : le PDG est Arthur Mensch, un ancien de Deepmind, la filiale IA de Google. Il est accompagné par Timothee Lacroix et Guillaume Lample, deux anciens chercheurs chez Meta, spécialisés dans le traitement du langage naturel et la traduction automatique.
Il s'agit de l'une des plus grosses levées de fonds d'amorçage jamais menées en Union européenne. D'après les informations du Financial Times, l'opération valoriserait Mistral AI à 240M€, ce qui signifie que ses fondateurs en conservent un peu plus de la moitié du capital.
L’intelligence artificielle générative est l’une des technologies les plus prometteuses et les plus convoitées du moment. Mais, elle est aussi très complexe et coûteuse à développer, ce qui en fait, pour le moment, l’exclusivité d’une poignée d’acteurs. C’est le cas notamment de OpenAI, la célèbre organisation américaine fondée par Elon Musk et d’autres personnalités du monde de la tech, qui a créé GPT-4, le modèle d’IA générative le plus puissant au monde.
Mistral AI vise une sortie de ses premiers modèles début 2024. Il s'agira comme évoqué de grands modèles de langage, similaires à celui de ChatGPT. Ils seront cependant développés spécifiquement pour répondre aux besoins des entreprises, s'intégrant facilement à leurs systèmes et leur permettant de garder le contrôle de leurs données. Ils seront par ailleurs disponibles en open source. La recherche ouverte et la transparence des modèles sont un sujet de tension historique entre OpenAI (qui, malgré son nom, n'ouvre rien) et le reste de la communauté des chercheurs en intelligence artificielle.
Toutes les levées de fonds
MISTRAL AI (AI) : 105M€
ARRAGO (Fintech/Silver tech) : 55M€
BLANK (Fintech) : 47M€
DJUST (PaaS) : 12M€
MILLION VICTORIES (Gaming) : 6M€
FILIGRAN (Cybersécurité) : 5M€
TRONE (Toilettes) : 5M€
ASTRAN (Cloud) : 4,6M€
ISYBOT (Robotique) : 3M€
SANTEXPAT (Assurtech) : 3M€
SENSEFUEL (E-com search engine) : 3M€
TREZY (Fintech) : 2,8M€
NIMBL’BOT (Robotique) : 2M€
FERMES EN VIE (Agriculture) : 1,7M€
OPTIMIZ CONSTRUCTION (Proptech) : 1,5M€
PERLIB (Fintech/Assurtech) : 1M€
LEBIGDAY (Photo app) : 800K€
TREESITION (Agritech/Fintech) : 470K€
YALINK (Proptech) : 460K€
CONQUISTADORS.IO (Edtech) : 250K€
⚖️ Acquisitions
La liste des rachats d’entreprises en France
Toutes les acquisitions
UNCOVERY
Enterprise solution for managing internet vulnerabilities
→ acquired by Forward
Founded in: 2021
Deal Type: Minority acquisition
Acquirer Country: France
PAYKROM
Neobank for professionals
→ acquired by Qonto
Founded in: 2018
Deal Type: Acquisition
Acquirer Country: France
LOOPSIDER
Online video platform media
→ acquired by CMI France
Founded in: 2017
Deal Type: Minority acquisition
Acquirer Country: France
LUKO
Online home insurance
→ acquired by Admiral Group
Founded in: 2016
Deal Type: Acquisition
Acquirer Country: U.K.
La donnée sur les entreprises rachetées est particulièrement précieuse pour les recruteurs. En effet, les salariés sont plus susceptibles d’être ouverts au marché lors des processus de fusion-acquisition ou de changement d’actionnaire.
🧠 L’effet de halo
Un biais cognitif expliqué chaque semaine
Personne ne veut vraiment l’admettre, mais beaucoup de nos décisions d’embauche sont prises sur la base de sentiments généraux ou de perceptions sommaires lors de l’entrevue.
Que nous soyons séduits par l’aura social ou le physique attrayant d’un candidat ou, à l’inverse, repoussés par un élément de sa personnalité ou de son apparence, il est étonnamment facile de prendre des décisions d’embauche qui n’ont rien à voir avec la question de savoir si ce candidat sera ou non performant dans son travail.
Si vous avez déjà été influencé dans votre jugement et incité à embaucher une personne candidate ou à rejeter sa candidature sur la base d’une seule caractéristique, vous avez peut-être été victime de l’effet de halo. Il s’agit d’un type de préjugé inconscient qui brouille notre perception exacte des autres et nous amène à faire une fixation sur un seul trait de leur caractère ou de leur physique, positif ou négatif.
L’effet de halo se manifeste souvent au cours du processus de recrutement. Lorsque nous sommes pressés par le temps et que nous devons sélectionner la bonne candidature pour un poste à pourvoir, nous pouvons être tentés de nous appuyer sur l’impression produite par une personne candidate ou sur certains traits de sa personnalité ou de son apparence pour accélérer notre prise de décision.
Description du phénomène
Le terme effet de halo a été proposé par le psychologue Edward Thorndike pour décrire la manière dont les gens se persuadent inconsciemment d’aimer les autres. ll désigne certains des facteurs qui influencent la façon dont nous jugeons tous d’autrui.
Le phénomène se produit lorsque vous faites automatiquement des hypothèses ou portez des jugements favorables sur les gens en vous basant sur un élément positif de leur profil qui a attiré votre attention. En réalité, vous ne savez pas grand-chose de ces personnes, mais vous leur attribuez inconsciemment une « auréole » parce que vous les trouvez sympathiques.
Il s’agit d’une distorsion de la perception (ou biais cognitif) qui influe sur la manière dont nous interprétons les informations concernant un individu dont nous nous sommes formé une image positive.
Manifestations en contexte de recrutement
Dans un contexte de recrutement, l’effet de halo se traduit par la tendance à laisser les qualités d’une personne interrogée, ou du moins celles que l’on peut percevoir, effacer la perception d’aspects moins intéressants de sa candidature.
En d’autres mots, ce biais cognitif influence la façon dont se construit le jugement porté sur une personne sur la base d’une perception positive de celle-ci. Les recruteurs en viennent ainsi à embaucher des candidats qu’ils apprécient et à passer outre le fait qu’ils n’ont pas toutes les compétences requises pour le poste.
Un exemple courant de l’effet de halo est l’attirance physique et la tendance à attribuer des qualités positives à une personne séduisante. Par exemple, en voyant une personne physiquement belle, on peut supposer qu’elle est généreuse, intelligente ou digne de confiance. Ce biais est si courant que l’effet de halo est parfois décrit comme la tendance à croire que « ce qui est beau est bon ».
L’effet de corne, aussi appelé « effet de halo inversé » ou « effet de halo négatif », est l’opposé de l’effet de halo. Au cours du processus de recrutement, il amène les recruteurs ou les responsables de l’embauche à garder une mauvaise impression d’une personne candidate sur la base d’une caractéristique singulière, souvent physique.
La perception de ce qui constitue un trait négatif, souvent motivée par des stéréotypes nuisibles et le conditionnement social, peut conduire quelqu’un à supposer, par exemple, qu’une personne débraillée est négligente, qu’une personne en surpoids est paresseuse ou qu’une personne ayant un accent particulier n’est pas intelligente.
📖 Le grimoire
Des contenus magiques pour te permettre de mieux recruter
Le kit pour tout comprendre les BSPCE
Dans de nombreux recrutements sur lesquels nous intervenons, le package du poste comprend des BSPCE.
Cependant, de nombreux candidats comprennent mal ce dispositif d’intéressement à la croissance de l’entreprise.
C’est aussi le cas de quelques recruteurs.
Si c’est aussi ton cas, ce qui suis va t’intéresser.
C’est quoi des BSPCE ?
Oups, back to basics : Les Bons de Souscription de Parts de Créateur d’Entreprise (“BSPCE” en version abrégée) sont un outil pour fidéliser vos salariés et les associer au succès futur de votre startup.
Concrètement il s’agit d’options qui, sous certaines conditions, donnent le droit de souscrire des actions de la startup à un prix fixé à l’avance (prix d’exercice).
Pourquoi attribuer des BSPCE aux employés ?
Il y a au moins 4 bonnes raisons :
Pour attirer des seniors à haut potentiel : Si vous recrutez un top calibre et qu’il/elle ne vous pose pas la question de l’intéressement au capital, ce n’est peut-être pas… un top calibre après tout. Ou alors si il/elle découvre plus tard qu’on ne lui a pas proposé alors qu’il/elle estime y avoir droit, on risque une grosse frustration.
Pour fidéliser les employés : Le mécanisme du “vesting” est un puissant frein pour dissuader les salariés d’aller voir ailleurs. Mais comme pour le salaire, si vos employés ne restent que pour l’argent, ce n’est jamais de très bon augure.
Pour améliorer l’implication des salariés dans le projet d’entreprise : Avec les BSPCE, les employés se sentent comme des actionnaires de la startup. Pour certaines personnes, c’est un puissant moteur psychologique qui démultiplie leur productivité.
Pour associer vos salariés à votre succès financier futur : Si un jour vous vendez votre startup ou vous introduisez en bourse, c’est quand même assez sympa de se dire que vos salariés qui ont bossé à fond pour cette réussite en profitent aussi.
Au final, chaque raison n’est pas forcément suffisante pour tout le monde. Mais combinées ensemble, cela fait des BSPCE l’arme secrète des start-ups pour rivaliser avec les grands groupes.
Ok, ça m’intéresse d’en savoir plus.
Le Galion, un collectif de +400 entrepreneurs co-fondé en 2015 par Jean-Baptiste Rudelle (co-fondateur de Criteo) et Agathe Wautier, vous propose un kit complet pour démystifier les BSPCE et répondre à toutes les questions de vos candidats.
Vous y trouverez également des templates de documents juridiques pour mettre en place ce mécanisme dans votre entreprise.
Pour ceux qui veulent creuser le sujet, n’hésitez pas à lire cet excellent article sur Tribes.