Alohomora #48 - ta veille recrutement
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Le biais de désirabilité sociale dans le recrutement
Hello 👋
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C’est - déjà - la 48ème édition d’Alohomora.
Comme toujours, souhaitons la bienvenue aux nouveaux recruteurs qui ont intégré la communauté la semaine dernière 👋
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Ce que tu vas apprendre et trouver dans cette édition :
Les actus qu’il ne fallait pas louper la semaine dernière
Les pièges de votre cerveau : le biais de désirabilité sociale
Les levées de fonds des entreprises françaises
Suggestions d’entreprises à cibler pour vos plans de chasse
Avant de commencer…
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🌍 What’s up world?
L’actualité de la semaine dernière
🤝 Business
TikTok travaille sur une version américaine de son algorithme de recommandation. Ce projet, indépendant de la maison-mère chinoise, pourrait rendre l'application plus “acceptable” pour les législateurs américains cherchant à l'interdire ou à la forcer à vendre ses opérations aux États-Unis.
SpaceX pourrait lancer son premier abonnement Starlink (internet par satellite) pour téléphones portables cet automne.
Webtoon, basée à Los Angeles et propriété de Naver en Corée du Sud, a déposé une demande d'introduction en bourse aux US. La plateforme de comics en ligne espère lever jusqu'à 500 millions de dollars pour une valorisation entre 3 et 4 milliards de dollars.
Shein lance une plateforme de revente de vêtements d'occasion en France et prévoit de développer sa production en Turquie.
Les ventes de l'App Store d'Apple ne sont pas en baisse malgré les nouvelles réglementations strictes en Europe.
💎 Produit
Apple prévoit de refondre Siri avec une IA plus avancée, permettant à l'assistant de contrôler toutes les fonctionnalités des applications.
🤖 IA
40 % des entreprises du S&P 500 ont mentionné l'IA lors de leurs dernières annonces de résultats trimestriels.
La fintech de paiement en plusieurs fois Klarna coupe massivement ses budgets marketing et commerciaux grâce à l’IA. L’entreprise espère économiser 10 millions de dollars par an grâce à l’IA.
🪙 Crypto
L’ETF Bitcoin de BlackRock devient le plus gros fonds bitcoin au monde. Il accumule 19,68 milliards de dollars de bitcoins et surpasse donc les 19,65 milliards de Grayscale et les 11,1 milliards de Fidelity.
Sources : Les Echos, Le Monde, TechCrunch, Cercomm, Usine Digitale, Snowball, Multeam
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🧠 Les pièges de votre cerveau
Apprenez à déjouer les pièges cognitifs de votre cerveau et prenez des décisions de recrutement eclairées
Biais de désirabilité sociale
Le biais de désirabilité sociale est la tendance que l’on a à se présenter de façon socialement acceptable et valorisante. De manière générale, on préfère laisser voir aux autres ce qui est considéré comme positif, avantageux ou même admirable, tout en occultant ou en minimisant les traits ou les comportements susceptibles de recevoir une évaluation négative. Dans le cadre d’un processus de recrutement, il est évident que la plupart des candidats vont mettre en avant leur force et dissimuler leurs faiblesses. La désirabilité sociale suppose d’avoir une représentation de ce qui est attendu socialement et de s’y conformer.
Hétéroduperie et autoduperie
Le biais de désirabilité n'est pas entièrement assimilable à de la manipulation, d’ailleurs si c’est un biais, c’est bien que cela dépasse notre contrôle. Il y a une distinction entre hétéroduperie et autoduperie.
L’hétroduperie consiste à modifier consciemment son comportement pour plaire. L’autoduperie, c’est se mentir à soi-même, se faire croire que l'on est plus proche de l’individu parfait que ce que l’on est en vérité.
L’intensité de ce biais dépend des individus et des situations. Certains individus sont plus enclins à présenter ce biais, et certaines situations (comme un processus de recrutement) provoquent davantage ce biais.
À quel moment du processus de recrutement ce biais intervient-il ?
Le biais de désirabilité sociale est particulièrement prégnant lorsqu’il y a un enjeu quant à la façon dont on se présente aux autres. Dans le cas d’un entretien d'embauche, ce biais joue évidemment un rôle important.
Le principal risque est un décalage entre les compétences, les traits de personnalité réels du candidat et ceux qu'il cherche à présenter. Ce décalage peut mener à une mauvaise adéquation entre le candidat et le poste, affectant ainsi la satisfaction et la performance au travail.
C’est pour cela qu’en tant que recruteur, il est important de demander à ce que le candidat donne des exemples précis pour appuyer ses propos, et de ne pas se contenter d’un récit abstrait sur les compétences et capacités du candidat.
Ce biais est également très étudié en psychométrie. Les questionnaires de personnalité par exemple sont très sensibles à ce biais. Il s’agit de questionnaires autodéclaratifs, il est donc difficile de savoir si le candidat est sincère, et s’il l’est, rien ne dit que son image de lui-même n’est pas provisoirement déformée par son désir d’obtenir le poste, comme le suggère le phénomène d’autoduperie.
Un test psychométrique dans le cadre d’un recrutement doit contrôler au mieux ce biais pour s’approcher le plus possible d’un résultat représentatif du candidat.
Le meilleur moyen de s’en prémunir est d’adopter le format choix forcé.
Parmi les différents formats de réponse, on différencie les échelles de Likert :
Et les réponses en choix forcé :
Le questionnaire de personnalité Big Five GetPro est un bon exemple de test en choix forcé.
Vous pouvez passer l’évaluation gratuitement en cliquant sur le bouton suivant :
Comment les limiter ?
Malheureusement, l'astuce du choix forcé ne fonctionne pas en entretien. Dans le contexte d’un échange oral, il est important de mettre le candidat à l’aise, de se montrer accueillant et de limiter les questions qui semblent trop piégeuses. Une attitude trop oppressante peut empêcher le candidat de se sentir libre de se révéler de façon honnête.
Si vous avez des doutes sur ce que vous dit un candidat, vous pouvez néanmoins lui demander des références ou des documents pour appuyer ses propos. Vous pouvez également tester ses connaissances en lui posant des questions précises ou en lui faisant faire des cas pratiques ou des tests techniques pour compléter votre approche.
De manière générale, il est préférable d'utiliser des questions ouvertes qui invitent les candidats à discuter de leurs expériences en détail.
La reformulation des réponses du candidat assurent également une compréhension mutuelle et diminuent la probabilité d’obtenir des réponses superficielles.
💸 Levées de fonds
L’analyse des levées de fonds en France
Synthèse
Après deux belles semaines, on observe un ralentissement marqué de l’investissement la semaine dernière en France :
En valeur : 34 M€ levés vs 142 M€ en moyenne
En volume : 8 opérations vs 12 en moyenne
Par ailleurs, il n’y a qu’une seule opération supérieure à 10M€… L’écart avec les temps de passage de l’année dernière se creuse et pour l’instant, cette année 2024 risque d’être la pire pour l’investissement VC en France depuis quatre ans.
Les projections font état d’un montant annuel levé compris entre 7 et 8 Mds€.
(vs 8,8 en 2023 et 13 en 2022)
Toutes les levées de fonds :
SUPERVIZOR (Fintech) : 20M€
VIZCAB (Proptech) : 4,5M€
NcodiN (Deeptech) : 3,5M€
ZEFI (AI) : 1,6M€
FEELBAT (Proptech) : 1,5M€
STARKAGE THERAPEUTICS (Biotech) : 1,2M€
BELLEDONNE (Fashion) : 1M€
JABI (Silver tech) : 400K€
Cette semaine
34 M€ levés par les startups françaises la semaine dernière
vs 93 M€ l’an dernier à la même période (-63%)
8 opérations réalisées
Montant moyen par opération : 4,3 M€
En 2024
Montant hebdo global (moyenne) : 142,5 M€
Nombre d’opérations hebdo (moyenne) : 12,2
Montant moyen par opération : 12,4 M€
Ecart vs 2023 : -566 M€
Actualités VC
Bridgepoint annonce que son fonds dédié aux sociétés de taille moyenne, baptisé Bridgepoint Europe VII ("BE VII"), va réaliser un investissement stratégique dans LumApps. Les investisseurs actuels de LumApps, Growth Equity chez Goldman Sachs Alternatives, Eurazeo Growth, Bpifrance, à travers son fonds Large Venture, et IRIS vendront leurs participations dans LumApps à Bridgepoint dans le cadre de la transaction évaluée à 650 millions de dollars.
Sources : Maddymess, Avolta, Multeam
🎯 Plans de chasse
La liste des rachats d’entreprises et des plans de licenciement
Jeito Capital annonce l’acquisition par Merck & Co d’EyeBio, société en portefeuille, pour un montant pouvant atteindre 3 milliards de dollars.
La donnée sur les entreprises rachetées est particulièrement précieuse pour les recruteurs. En effet, les salariés sont plus susceptibles d’être ouverts au marché lors des processus de fusion-acquisition ou de changement d’actionnaire. Idem pour les entreprises qui se sépare de collaborateurs.
Source : MaddyMoney, Snowball, Les Echos